23/12/10

Acerca desta época, do consumismo e da noção de propriedade.


Vivre l'Évangile? Bien d'autres l'ont fait avant nous, mais notre voie est toute simple. Nous serons des soeurs pauvres, comme Jésus et sa mère. Nous avons décidé de tout mettre en commun: d'abord ce que nous sommes, et cela est à construire tous les jours; mais aussi ce que nous pourrions avoir. Nous ne voulons rien posséder, ni chacune pour soi, ni ensemble, rien de ce que l'on peut appeler à juste titre "propriété". Une seule exception: le terrain nécessaire à notre manière de vivre. Ce dont chacune aura besoin, ele le demandera à la communauté: nourriture, vêtements, soins, objects nécessaires au travail. Et tout será partagé avec le commun consentement des soeurs, par l'intermédiaire d'une abbesse et de son conseil, élus par toutes. Pour vivre, nous traveillerons; le travail est un don merveilleux de Dieu. Ce travait doit non seulement assurer notre subsistance, mais aussi convenir à notre vie avec Dieu. Si le travaille ne suffit pas? Nous irons mendier selon les possibilités des lieux et des temps. Notre amitié fraternelle, ainsi, s'elargira et un partage pourra s'établir avec ceux que nous rencontrerons. Nous veillerons à ce que le travail n'entrave pas notre relation à Dieu, mais plutôt la soutienne: prier constamment avec un coeur limpide et avoir l'Esprit du Seigneur, voilà, d'après François, ce que Jésus demande dans l'Évangile. Cela peut se vivre en toute situation. Portant, comme les frères, nous aurons des temps forts de prière, ceux que l'Église a prévus: écoute de la Parole de Dieu, chant des psaumes, hymnes, intercessions, libres louanges... Cette prière nous fera pénétrer dans la prière du Christ, et c'est pouquoi celles qui ne savent pas lire diront, au même moment, le Notre Père qui est l'essentiel de la prière de Jésus...
Soeurs pauvres, nous vivrons ensemble le plus possible, dans les lieux communautaires: l'église, le réfectoire, le dortoir, le parloir, et ailleurs encore. Toute notre vie tendra à promouvoir l'unité de l'amour mutuel et la paix. Ainsi, les démarches importantes seront accomplies avec le consentement des soeurs: l'élection de celle qui recevra la charge d'abbesse, servante et mère, l'accueil de celles qui viennent et demmendent à vivre avec nous, la décision de contracter une dette... De même, les soeurs décideront ensemble des services à répartir entre elles, et le travail sera assigné en présence de toutes. Elles se réuniront une fois par semaine en "chapitre", afin de réfléchir ensemble à ce qu'il convient de faire, compte tenu des besoins, des possibilités, des appels de l'Esprit. Les dons reçus des gens, des familles, seront distribués en vue du bien de toutes et de chacune(...)
Les vêtements seront les mêmes pour toutes: trois tuniques et un manteau. Pour la commodité du service et du travail, elles pourront aussi avoir une tenue simple, en fonction des tempéraments, des lieux, des temps, et des climats. Toutes les décisions à prendre seront mûries dans la prière et l'échange, pour l'utilité commune. La qualité du discernement sera spécialement nécessaire à l'abbesse...
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Claire-Pascale Jeannet in "Sainte Claire d'Assise", Fayard, Paris, 1989, pp 198 - 200.
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Nota - Nos primeiros anos da década de 90 resolvi fazer uma investigação cuidadosa em torno da religiosidade na Itália do século XIII. Por cuidadosa entendo: desapaixonada, crítica, antidogmática e recusando todas as veemências de cariz neo-fascizante. "Fiz-me à estrada" e que fosse o que tinha de ser! O primeiro contacto foi o romance da Claire Jeannet acima referido: apesar do grande rigor da obra, convém frisar que estamos perante uma vida ficcionada. Na sequência de tudo isto, vi-me depois atirado para outros livros: o excelente trabalho de Marco Bartoli, editado também pela Fayard: "Claire D'Assise", o clássico de Jacques Le Goff sobre Francisco de Assis, etc.,etc. Conclusão: sai conforme tinha entrado! Lembro-me que na altura comecei logo a trabalhar na História dos pequenos estados da Europa, comecei por "uma coisa" da Que-sais je? sobre o Luxemburgo. Nunca mais pensei no século XIII italiano, mas suspeito que ele voltou, pois no meu último livro há, pelo menos, duas referências a ele...
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