30/12/08

Écoute, écoute...Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.

Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle. C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse,
en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.

Il n'y a plus rien

Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes.
L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochait
dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquile, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est lá, réveille-la de sa mort imaginée

Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire:" T'as pas honte de t'assumer commer ça dans ta liquide sénescence.
Dis, t'as pas honte? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs?
Espèce de conne!
Et barre-toi!
Divorce-la
Te marie pas!
Tu peux tout faire:
T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...

Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir!

Il n'y a plus rien

Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en marre qu'on lui dise: "Sale blanc!"

A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Etait bourrée d'héroine
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs!

Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!

Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicitè des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant

Les mots... toujours les mots, bien sûr!
Citoyens! Aux armes!
Aux pépées, Citoyens! A l'Amour, Citoyens!
Nous entrerons dans la carrière quando nous aurons cassé la gueule à nos ainés!
Les préfectures sont des monuments en airain... un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas...
C'est vous dire!

Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien

Il n'y a plus rien

Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes!
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça!

Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer, lá où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi!
Sous les pavés il n'y a plus la plage
Il y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature

Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
A l'encyclopédie, les mots!
Et nous partons avec nos cris!
Et voilà!

Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Je suis un chien?
Perhaps!
Je suis un rat
Rien

Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens:
"Apprends donc à te coucher tout nu!
" Fous en l'air tes pantoufles!
"Renverse tes chaises!
"Mange debout!
"Assois-tois sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe

Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Riens ne vaut la peine de rien

Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit!
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le
cathéchisme ombilical.
C'est vraiment dégueuelasse
Ils te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.
Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innomé
Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel!

La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage: on rote
et on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.

Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée

Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons!
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais?

Heureusement il y a le lit: un parking!
Tu viens, mon amour?
Et puis, c'est comme à la roulette: on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait!
Je comprends les joueurs: ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...

Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir

Te marie pas
Ne vote pas
Sinon t'es coincé

Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux, dans les bras, dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination

Elle dormait comme une morte, elleétait comme morte
Elle sommeillait
On l'enterra de mémoire

Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit!

Transbhutez vos idées comme de la drogue... Tu risques à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches

Tout dans la tronche!

- Vous n'avez rien à déclarer?
- Non.
- Comment vous nommez-vous?
- Karl Marx.
- Allez, passez!

Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projects d'imagination dans le passé
Ecoutez-les... Ecoutes-les...
Ça rape comme le vin nouveau
Nous partîmes... Nous étions una poignée
Bientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlotte ça n'est pas un détonateur suffisant
Li silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...
Toutes des concierges!
Ecoutez-lez...

Il n'y a plus rien

Si les morts se levaient?
Hein?

Nous étions combien?
Ça ira!

La tristesse, toujours la tristesse...

Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...

Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochér au rêve

Ne vote pas

O DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus em habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté

Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
j'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binaire

Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien

Il n'y a plus rien

Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceuz à qui tu pourras dire:

Monsieur!
Madame!

Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leus inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous?
Pardon... LEURS sous!

Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...

Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous ètes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous recommaître

Tellement vous êtes beaux

Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui
racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur
et nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l'anonymat.

Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous interesser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vou gêne,
Vous vous arragez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profonds de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahure d'un "d'ésordre de la rue", comme vous dites, à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

Depuis deux cent ans, vous prenez des billets oiur les billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentér d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'estce-pas?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.

Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordinnés, de peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt, dans des corridors de l'ennui, et qu'on se dise: "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper"
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore... Vous volez bien vous allonger mais avec de l'allure.,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
Dde demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demmande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faires que vos ils ressemblent à ce point à leur pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.

Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil, sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien

Il n'y a plus rien

Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse, les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détrquées,
La priorité à Gauche, permettez!

Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout

Et les microbes de la connerie que vous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothéques
De vos documents publics
De vos réglements d'administration pénitenciaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...
Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer

NOUS AURONS TOUT

Dans dix mille ans.


Léo Ferré, Il n'y a plus rien .
.

"Una pareja depravada"

Maestros de los rateros de baños públicos,
Vibenio padre y marica de hijo
(que si el padre tiene la derecha más sucia,
el hijo tiene el culo más insaciable),
por qué no os marcháis al exilio a tierras
malditas, puesto que la gente está al corriente
de los robos del padre y tú, hijo, no puedes
vender tus peludas nalgas ni por un ochavo?


Catulo, In "Poesias", Alianza Editorial, Madrid,
1988, p 63
.

28/12/08




"O Mar Não Conhece O Mar"


o mar não conhece as profundidades
nenhum azul nem conhece as suas ondas
o mar não é soberbo nem
manso nem amargo
não conhece o sabor do vento nem da espuma
o mar não vê nenhum sol
nem terra nem seixos
O mar não ama o céu
nem a lua
o mar não se conhece

Eva Christina Zeller In "Sigo a àgua", Relógio d'água,
Lisboa, 1996, p 17.
.
.

25/12/08

Sebastião da Gama, José Régio e Cristovam Pavia.



a Cristovam Pavia

Pela janela do meu quarto ouço um ruído que se mantém:
longínquo, indistinto na sua sua distância, nessa permanência
de rumor que me sufoca. Que me sufoca e atordoa os pássaros
na ramaria em frente. Pela janela as vozes de um lugar!
Vozes que curiosamente vejo e que magoam este desacerto

que sempre volta entre o diferente que vislumbro e esta cidade
empedernida: fanqueiros com os seus manequins de papelão
carcomidos pelo tempo e pelo desuso; miúdos com os seus carros
de esferas a ziguezaguearem na humidade do asfalto; um cão
vadio (ou de liberdade cioso?) vasculhando os restos com que

os imprestáveis excessos mascaram sua vaidade. Pela janela
do meu quarto bebo a luz que a cidade não tem, mas que para ela
sonho em momentos de insurrecto furor ou de esparsa melancolia;
momentos onde ainda teço os poucos poemas que de mim - talvez -
se firmem, para júbilo dos que suportam, mas não desistem.

Victor Oliveira Mateus In Blogue "Estrada do Alicerce", 2/12/08.
.
.

23/12/08


.


    "Murmúrios do Mar"


"Paga-me um café e conto-te
a minha vida"

O inverno avançava
nessa tarde em que te ouvi
assaltado por dores
o céu quebrava-se aos disparos
de uma criança muito assustada
que corria
o vento batia-lhe no rosto com violência
a infância inteir
disso me lembro

Outra noite cortaste o sono da casa
com frio e medo
apagavas cigarros nas palmas das mãos
e os que te viam choravam
mas tu não, tu nunca choraste
por amores que se perdem

Os naufrágios são belos
sentimo-nos tão vivos entre as ilhas, acreditas?
e temos saudade desse mar
que derruba primeiro no nosso corpo
tudo o que seremos depois

"pago-te um café se me contares
o teu amor"

José Tolentino Mendonça In "A que distância deixaste o coração",
Assírio & Alvim, Lisboa, 1998, pp 27-28.
.
.

20/12/08




Quem me dera que a minha vida fosse um carro de bois
Que vem a chiar, manhãzinha cedo, pela estrada.
E que para de onde veio volta depois
Quase à noitinha pela mesma estrada.

Eu não tinha que ter esperanças - tinha só que ter rodas...
A minha velhice não tinha rugas nem cabelo branco...
Quando eu já não servia, tiravam-me as rodas
E eu ficava virado e partido no fundo de um barranco.


Fernando Pessoa (Alberto Caeiro), Poema XVI de "O Guardador
de Rebanhos" In Obras Completas de Fernando Pessoa - Vol. III,
Ed. Ática, Lisboa, 1974, p 42.
.
.

18/12/08

"Uma longa meditação sobre o Japão moderno (o Metro de Tóquio)"
Foto de Chris Steele-Perkins


" E claro. um nome. O de Maria Quintans. nome de fulgor. um compromisso
deferente de vírgulas com lobos. uma leitura que se toma na ponta dos dedos.
e que nos persergue. desafia.nos. a ser. muito mais que a Ideia. O verbar intenso."

Isabel Mendes Ferreira In "Nota Introdutória" ao livro "Apoplexia da ideia"


"Subtil, a autora pega da roca e do linho, ou seja dos sentimentos e das palavras
e, com a sabedoria dos lúcidos, desdobra, doba minúsculos/grandiosos reflexos
de vidas por desocultar."

Fernando Dacosta In "Um Universo Fabuloso", Prefácio do livro "Apoplexia da Ideia"


"pensar numa cidade é construir a cidade, ainda que cinzenta
e assustada, é a cidade. ontem construí a cidade - dizia. mas é uma
cidade para o dia seguinte. logo não é a cidade de ontem, nem de hoje.
mas do dia seguinte.
fiquei confusa e desisti de construir a cidade. criei a independência
da cidade. que por não ser minha já o foi.

agora vou ali ao bar dos gestos beber uma cidade.
não sei em que cerveja. "


Maria Quintans In "Apoplexia da ideia", Papiro Editora,
Lisboa, 2008, p 12.
.
.

13/12/08

Sylvie Lancrenan fotografando a actriz Emmanuelle Béart (Foto de John Nollet).


E dói-me esse rio de já me não amares
de já me não quereres assim como eu te quero
de não sobressaltares porque sou eu que te espero
em esquinas de lágrima ou sorriso
foi-se o amor chegou o siso
e eu
que não nasci para ter juízo

E dói-me o teu ventre que não afago
como quem depois de amanhã se afoga
e hoje apenas está, dê para o que der
e doa a quem doer

Passam sanguessugas pelos trilhos da memória
umas são mortas, outras são vivas,
outras são glória
de já não existir e teimar em persistir
e eu vou ao vento, sou palmeira seca,
sou teimoso sou frágil sou de teca de cetim
sou uns dias teu, outros assim assim

E dói-me o teu ventre que não afago
como quem depois de amanhã se afoga
e hoje apenas sente, e já pouco quer
para além de seres mulher

E sei que já não sinto o que senti nem sei quem sou
mas seja eu quem for fazes-me falta, ainda és música
perdi a pauta, nada sei cantar, acho que esta conversa
é coça umbigo, vai ter que parar

Mas dói-me o teu ventre que não afago
como quem não sabe nadar
e hoje é de festa, amanhã é de mar
é de mar

Manuel Cintra,"não sei nunca por onde", Quasi Edições,
pp 25-26.
.
.

10/12/08

Foto de Daniel Magnin


"Perfis da Sede"


amei-te em tempo maduro
como os frutos
num chão de estio

em pequenos sinais
de um viver de esperança
e calafrio

também nos momentos azuis
onde moram os gestos
como um voo breve

onde gotejam as fontes
os perfis da sede

depois descri das amoras
nas palavras
viajei num barco novo em cada hora

e hoje a tua graça já não mora
na pele sedosa dos ritos

mas no que em ti é a asa de um regresso
o rio prometido a descoberta

minha bordadeira de sonhos
e de mitos

José Manuel Mendes, In " Setembro Outra Vez",
Ed. Caminho, pp 53-54.
.
.

06/12/08




Cai uma folha no poente destes dias
O que era nítido torna-se difuso
Babel renasce em cinzas de um deserto próprio
E o vento busca em vão uma harmonia

A solidão é em mim um oásis às avessas
Lutando em vão contra a miragem certa


Amélia Pais, In Blogue "Ao Longe os Barcos de Flores" (29/4/2008)


(Nota - agradecemos à Profª Amélia Pais a autorização
que nos deu para postar este seu poema.)
.
.

04/12/08



Eu cantei já, e agora vou chorando
o tempo que cantei tão confiado;
parece que no canto já passado
se estavam minhas lágrimas criando.

Cantei; mas se me alguém pergunta quando:
"Não sei, que também fui nisso enganado".
É tão triste este meu presente estado
que o passado por ledo estou julgando.

Fizeram-me cantar, manhosamente,
contentamentos não, mas confianças;
cantava, mas já era ao som dos ferros.

De quem me queixarei, que tudo mente?
Mas eu que culpa ponho às esperanças
onde a Fortuna injusta é mais que os erros?

Luís de Camões, In "Lírica Completa Vol. II",
Imprensa Nacional - Casa da Moeda, p 193.

(Nota de Maria de Lurdes Saraiva - "Soneto autobiográfico. O tema
fundamental é o do engano, ideia que é sucessivamente reformulada
no soneto em planos progressivamente mais complexos e subtis: chora
o tempo em que cantou (...)Sabe que cantou; mas nem sabe quando,
porque pode ser ilusória essa percepção de um antigo tempo feliz(...) O
canto anterior não foi inspirado por alegrias, mas por esperanças sem
fundamento(...) Se tudo é mentira e engano, de quem se queixará? É o
próprio choro que não tem razão de ser (...) a culpa da sua infelicidade;
não foram os seus erros, mas o Destino iníquo, que decidiu da sua sorte")
.
.

03/12/08



Lançamento do livro " DO INTANGÍVEL" de POMPEU MIGUEL MARTINS


dia 9 de Dezembro (3ª feira) na Biblioteca Municipal de Fafe.
.
.
.

02/12/08


"Les oiseaux journaliers"

Quand les oiseaux ouvrent le matin
ou brunissent sur les arbres nos places,

il s'ouvre un espace à l'intérieur de l'âme
qui ignore les règles du temps,
y élevant la maison
et attendant sereinement
ce que nous ne saurons jamais
sur ce que la mort peut être.

Jusqu'à ce qu'ils partent un jour
vers le coeur le plus voilé,
gardé en nous
comme la plus longue nuit,
fermée en nous
comme la mémoire plus pure.

Victor Oliveira Mateus traduzindo Pompeu Miguel Martins,
op. cit. p 39.

Nota - os meus reconhecidos agradecimentos à equipa de
revisão/ajuda: muitas foram as nossas discussões em torno
de uma palavra, de uma formulação, de um verso... Houve
mesmo um poema que chegou a "estar retido" cerca de dez
dias até que chegassemos a um acordo. Foi bom trabalhar
convosco!
Nota 2 - os nomes de todos os elementos do projecto estão
no lado direito do blogue.


"Os Pássaros Diários"

Quando os pássaros abrem a manhã
ou entardecem nas árvores as nossas praças,

abre-se um lugar dentro do peito
que desconhece as regras do tempo,
aí erguendo a casa
e esperando serenamente
o que nunca saberemos
sobre o que a morte possa ser.

Até que partam um dia
para o mais velado coração,
guardado em nós
como a noite mais longa,
fechado em nós
como a memória mais pura.

Pompeu Miguel Martins, "Do Intangível", Editora Labirinto,
Fafe, 2008, p 39.
.
.

30/11/08

...

A. C. Swinburne - numa aguarela, de 1862, de Dante Gabriel Rossetti.

(Algernon Charles Swinburne - 5/4/1837 - 10/4/1909 )


ANACTORIA

My life is bitter with thy love; thine eyes
Blind me, Thy Tresses burn me, Thy sharp sights
Divide my flesh and spirit with soft sound,
And my blood strengthens, andmy veins abound.
I pray thee sigh not, speak not, draw not breath;
Let life burn down, and dream it is not death.
I would the sea had hidden us, the fire
(Wilt thou fear that, and fear not my desire?)
Severede the bones that bleach, the flesh that cleaves,
And let our sifted ashes drop like leaves.
I feel thy blood against my bloof: my pain
Pains thee, and lips bruise lips, and vein stings vein.
Let fruit be crushed on fruit, let flower on flower,
Breast kindle breast, and either burn one hour.
Why wilt thou follow lesser loves? are thine
Too weak to bear these hands and lips of mine?
I charge thee for my life's sake. O too sweet
To crush love with thy cruel faultless feet,
I charge thee keep thy lips from hers or his,
Sweetest, till theirs be sweeter than my kiss:
Lest I too lure, a swallow for a dove,
Erotion or Erinna to my love.
I would my love could kill thee; I am satiated
With seeing thee live, and fain would have thee dead.
I would earth had thy body as fruit to eat,
And no mouth but some serpent's found thee sweet.
I would find gievous ways to have thee slain,
Intense device, and superflux of pain;
Vex thee with amorous agonies, and shake
Life at thy lips, and leave it there to ache;
Strain out thy soul with pangs too soft to kill,
Intolerable interludes, and infinite ill;
Relapse and reluction of the breath,
Dumb tunes and shuddering semitones of death.
I am weary of all thy words and soft strange ways,
Of all love's fiery nights and all his days,
An all the broken kisses salt as brine
That shuddering lips make moist with waterish wine,
And eyes the bluer for all those hidden hours
That pleasure fills with tears and feeds from flowers,
Fierce at the heart with fire that half comes through,
But all the flower-like white stained round with blue;
The fervent underlid, and that above
Lifted with laughter or abashed with love;
... ... ...
.
.
. Tradução para português de Maria de Lourdes Guimarães:
.
ANACTORIA ( excerto)

A minha vida torna-se amarga com o teu amor; os teus olhos
Cegam-me, as tuas tranças queimam-me, os teus suspiros profundos
Dividem a minha carne e o meu espírito com um débil som,
E o meu sangue fortalece-se, e as minhas veias transbordam.
Peço-te que não suspires, não fales, não respires;
Deixa que a vida se reduza a cinzas e sonha que não é a morte.
Queria que o mar nos tivesse escondido, o fogo
(Terás tu medo disso e não receias o meu desejo?)
Quebrou os ossos que branqueiam, a carne que se fende,
E deixa que as nossas cinzas joeiradas caiam como folhas.
Sinto o teu sangue contra a meu; a minha dor
Atormenta-te, e os lábios esmagam os lábios, a veia dilacera a veia.
Que o fruto seja esmagado sobre o fruto, e a flor sobre a flor,
Que o seio desperte o seio e ambos ardam uma hora.
Por que hás-de tu seguir um amor sem importância? É o teu
Demasiado fraco para sustentar estas minhas mãos e estes meus lábios?
Exorto-te a que apenas por mim, ó tão amada,
Esmagues o amor com os teus belos pés cheios de crueldade,
Exorto-te a que afastes os teus lábios dos dela ou dos lábios dele,
Tão doces, até que eles sejam mais doces que o meu beijo:
Para que assim eu não atraia, uma andorinha em vez de uma pomba,
Erotion ou Erinna para o meu amor.
Quem me dera que o meu amor te matasse; fico saciada
Vendo os vivos e de bom grado te queria morta.
Quem me dera que a terra tivesse o teu corpo como fruto para comer,
E que nenhuma boca a não ser a de uma serpente te achasse doce.
Quem me dera encontrar maneiras cruéis de te mandar matar,
Instrumentos violentos e um excessivo fluxo de dor;
Atormentar-te com agonias amorosas e ameaçar
A vida nos teus lábios e deixá-la aí para doer;
Retirar-te a alma com agonias demasiado suaves para matar,
Interlúdios intoleráveis e infinito mal;
Provocar reincidência e relutância do alento,
Melodias mudas e trémulos murmúrios da morte.
Estou cansada de todas as tuas palavras e da tua estranha afabilidade,
De todas as noites escaldantes de amor e de todos os seus dias,
E de todos os beijos interrompidos, salgados como espuma,
Que lábios trémulos tornam húmidos com um vinho mais leve,
E olhos mais azuis por todas aquelas horas escondidas
Que o prazer enche de lágrimas e alimenta de flores,
Cruel fogo no coração que principia a penetrá-lo,
Mas deixando uma brancura de flor manchada à volta de azul;
A pálpebra inferior ardente, e a superior
Erguida com um sorriso ou confundida com o amor;

A. C. Swinburne, Poemas, Relógio D'Água Editores,
Lisboa, 2006, pp 36-39.
.
.

25/11/08

"Veneza, O Grande Canal" - quadro de Turner.


"As ruínas" (Poema I)

Quis um dia essa tarefa, a de projectar ruínas:
de começar uma coisa
como uma coisa termina.
Imaginou-as plantadas, como harpas, numa planície.
Vizinhas a coisa alguma, pois, se a alguma vizinhas,
dela se entranham as ruínas.

E repetiu essa palavra, em tantas línguas traduduziu-a,
até suspeitar-lhe a sombra, até dilatar-lhe os sinos,
até descobrir-lhe arestas, ordens, cicatrizes, até que, dentro da palavra,
soassem guerras suspensas, houvesse incêndios antigos.
Até que, dentro da palavra, a própria coisa ruísse.
E imaginou essa palavra mais do que a coisa em ruína.
E imaginou-a palavra depois de a coisa finda.
E imaginou-a num deserto, mais soprada do que erguida.

Queria suas ruínas inecessárias, daninhas,
a que os gatos viessem por um quase humano instinto.
Onde as sombras florescessem como florescem espinhos.


Cláudio Neves, In "De Sombras e Vilas", Ed. 7 Letras,
Rio de Janeiro, 2008, p 65.
.
.

22/11/08

Imagem do filme "Bilitis" de David Hamilton


" Nocturno de verão"

Havia o verão, o medo de um círculo
fechando-se em torno de nós.
Cada sentimento era somente
a pobre descrição de uma
imagem. Descia a luz sobre nós,
e em nós se repetia o rumor das cicadas,
o milagre das casas muradas
a toda a possibilidade delinquente.
"Não persigas o limite", disse-te.
"Qual o lado interior da fronteira,
este em que segues, ou o que nos
espera do outro lado? Do interior
virá o erro e o precipício: portões
electrificados e, sem que dês conta,
cães farejando a má-sorte de incautos."
Havia o verão e as cicadas e o perigo
de nos perdermos numa cidade hostil.


Luís Quintais, In "Angst", Edições Cotovia,
Lisboa, 2002, p 48.
.
.

21/11/08




Sulcas-me o corpo
com relevos mil. Cercas-me
o olhar de alarmes
e brandura. Lavras-me
a alma com brilhos

e resplendor. De ti
nada sei, ó infrene duração
das coisas! Nada sei,
a não ser a clara razão
com que talhas o mínimo

acidente. Sulcas-me.
Sorves o que a teus pés insisto
e ponho. E se tudo
tudo me levares, deixa-me
ao menos a ousadia do sonho.

Victor Oliveira Mateus, In "Revista de Poesia Saudade", Nº 10,
Junho, 2008, p 58.

(Nota - esta revista tinha por tema " O tempo")
.
.

06/11/08



Em Lefteris é que eu me quero. No colorido vário
da sua pequena praia. No seu ar selvagem a concordar
contigo, quando esfarelas as folhas do tabaco
e, alheadamente, as misturas com o que sempre
compras no agitado mercado de Potamos.
Ágios Lefteris, escreves tu, com uma navalha,
numa das tábuas do chão, debaixo do alpendre.
A mesma com que em mim, náufrago a intuir caminhos
jamais representáveis, também escreves sentires
de que não falamos. Ou então é de nós que traças

breve e rigoroso esboço. Desta nossa vocação translúcida
para apascentar palavras, que, devendo ser sagradas,
tantas vezes atraiçoamos na espinhosa gramática
dos afectos. Com um graveto remexes os seixos
junto à linha d'água e o silêncio é uma planície
súbita e felinamente apanhada pelo desejo. O desejo.
Não o cego impulso sem fonte nem direcção, mas
essa infinda avidez de ser o outro, como coisa nossa
que nos prolonga e individua, bem longe do ser
gratuito, que, divisa deste tempo, a tantos mata

de vida sem contornos nem alimento. O desejo.
O pulsar-me das veias ao despique com o comedido
desgoverno da alma. O agradável tormento de nós
ante a imensidão do mar e o esmorecer do sol
(só em Lefteris há um pôr-do-sol assim!),
enquanto o teu galgo corpo galga galhardamente a casa
e, ridente e rígido, ressurge com a luminosa voz
de Angélica Ionatos por detrás: Lygmos Aggelon.
Uma canção que fala do transido soluçar dos anjos.
Uma canção que fala desses soluços, desse pretexto

para que soltemos nossos pássaros e com eles cantemos
debaixo das janelas que insistem em fechar-se-nos.
É em Lefteris que eu me quero, decididamente!
Lugar do mais admirável deslumbramento, dos mais
inexprimíveis sinais em mim atento e despojado.
Mas, entretanto, enquanto o tempo ainda é e não resiste,
tu, que estás e me seduzes, põe de novo a canção
que fala dos soluços dos anjos, a irressitível voz
de Ionatos, e, com teus decididos gestos, abre-me
com doçura a janela, o corpo, a morte pressentida.


Mateus, Victor Oliveira. A Irresistível Voz de Ionatos. Fafe: Editora Labirinto, 2009, pp 15 - 16.
.
.


DIAMANDA GALÁS, 2006


O amor é velho, senta-se
no escuro, prefere não saber
a medida do tempo. Um tempo
que nos encontrava vestidos
de nenhuma cor, partilhando
charros a desoras. O amor?

Talvez nem sequer fizesse
parte do nosso vocabulário.
Mas apenas ele nos chama,
às vezes, para tão perto
de nada. E aceitamos, claro,
essas mãos vazias, um grito
que consiga prolongar a noite.

Perdeu-se, no entanto,
a emoção. Só não me digas,
Benilde, que se fechou
para sempre a última porta.

Manuel de Freitas, In "Jukebox 2",
Teatro de Vila Real, 2008, p 13.
.
.
________________________________
a Victor Oliveira Mateus
.

Não sei se me perdi
ou sempre estive perdido
se estive perdido sempre
nunca me perdi
Mas que diferença existe
em estar perdido
ou não?
Sabemos acaso o que é estar perdido
ou não estar?
De qualquer modo a poesia
é uma forma de nos perdermos
sem nos perdermos
Se é tudo perda não há encontro
ou só existe o encontro na perda
inseparavelmente
Não se pode determinar nada
porque o fundo de tudo é indeterminado
e a evidência de tudo o que vemos
é inexplicável

António Ramos Rosa, In " O sol é todo o espaço",
Editorial Escritor, Lisboa, 2002, p 57.
.
.


_________________________________________________
a Victor Oliveira Mateus


Tua voz no lacerar
irreparável da tarde,
é como um gesto que arde
no fogo lento do canto...
Asa de sonho a voar
nos lampejos dos sentidos
a murmurar aos ouvidos
as sombras do nosso encanto.

Pela luz que vem das formas
é que a palavra se veste
e o eco se torna agreste
ao deslizar na colina...
Que a luz quando se entorna
queima o lugar onde escorre,
até que se cansa e morre
quando o poema termina.

Com navalhas de cristal
te dilaceram o pranto
dos cilícios do espanto
que a toada mortifica...
Na esperança dum sinal
da voz do canto das águas
colhe das pedras das mágoas
a mágoa que lá não fica.

Do eu de ti tão distante
fica-te a alma que sobra
sem ter limite nem hora
por onde a ideia se tece...
É como a brisa ondulante
que leva o verso sem tempo,
escrito em folhas de vento
quando o poema acontece.

Poeta da essência pura
varre o pó das coisas velhas
no desconforto das telhas
no abrigo do momento...
Levas contigo a ternura
por onde a noite tem voz
quando cantas para nós
o que a voz leva por dentro!

Ulisses Duarte, In "Poetaneamente", Ed. Os retratados,
s/c, Out. 2008, p 62.

(Nota - Há 3/4 anos falei, pela última vez, com o poeta
Ulisses Duarte. Percebi então que era seu intento escrever
um livro onde se retratassem alguns autores. Fui colhido
este ano pela notícia da sua morte, mas nunca me ocorreu
que ele tivesse "deixado na gaveta" o meu retrato junto a
tantos outros. Numa toada clássica o Ulisses usa pedaços
de versos meus muito antigos - em itálico - para compor
o modo como me via. Foi com profunda comoção que vi
hoje este livro...)
.
.

03/11/08

Naquele distante julho nada me impedia de ir para o
norte de África Arzila talvez
onde terminaria por cumprir a minha pena
uma espécie de equivalente a grilhetas como as que vi
uma vez
em Setúbal nuns pobres marinheiros.
Naquele café naquele distante julho
era uma absurdo falar da eternidade.
O gelado de baunilha sabia a vinho doce e eu era
um conquistador irresistível no meu casaco de linho azul e
uma dessas camisolas de lã com botões para apertar a gola.
Na esplanada perto do porto naquele distante julho
o meu conhecido na véspera o meu amigo
pouco dizia voltando a cerveja entre os dedos
no fato de gabardine cinzenta e camisa que me não lembro. Quem
viria?
Quem viria? E o hotel era tão velho
e tinha uma reputação tão má
que nem mesmo tinha nome.
Não passava de uma pensão barata e antiga. Quem viria?

Naquele distante julho o seu cabelo flutuava e o seu perfil
que dentro de alguns anos estaria velho
era agora nítido, uma moeda nova.

João Miguel Fernandes Jorge, Obra Poética - Volume 2,
Editorial Presença, Lisboa, 1987, p 66.
.
.

31/10/08




ouço o teu nome ao telefone, e
ninguém responde.
esqueço

a razão desta hora, deste ouvido
imóvel
na brancura de vidro,

que boca foi
a voz
igual à tua voz, e quase

como crescia a terra, a
inabitável,
como movia a água,

como ardia no chão de pedra nua,
como nas fontes brancas se perdia.


António Franco Alexandre, In "Poemas", Assírio
& Alvim, 1996, p 187.
.
.

29/10/08




          "As palavras"


As palavras germinaram por entre as pedras
que se soltaram dos meus pulsos dos meus braços
e agora são pérolas transformadas
que se sucedem como figuras solares
espessas como o sangue ou a seiva
de um fruto de Ariadne.


                Gisela Ramos Rosa
.

26/10/08




Opto pela visão do desejo
quando te espero no térreo jardim da manhã.
A viagem inscreve na cabeça
a magia da encruzilhada.
O resplendor da lua promete
neste encontro o brilho do fascínio,
alguns despojos breves na folha de papel,
a alma, o sortilégio,
a divina confluência dos rios que iluminam
o júbilo e a sombra da existência.
Sinto esta cidade densamente povoada
de ocres e azuis,
as árvores inclinam-se para o princípio do mundo,
a música que passa é essa transparência
de um enigma vivo,
a luz fragílima de um sentido brutal,
anterior a nós.
O verde ao longe é a solidão do mundo,
o feitiço das ruas esse fogo perpétuo,
a rosa nos teus olhos o augúrio da água
de que nascem as fontes e se incendeia a terra.
Pelo destino do mar regresso a esta pedra,
sob a sombra das aves celebro o sol e a lua,
nesta cidade me perco e me encontro,
novilho da impaciência e da carícia.


Amadeu Baptista, In "Arte do Regresso",
Campo das Letras Editores, Porto, 1999, pp. 22-23.
.
.

22/10/08

Poetas

A baía de Kapsali vista da cidade de Chora na ilha de Cítera (Grécia)
.
.


Entre as falésias, o rápido aguaceiro nos crivou a bom-
....................................................bazina do casaco. Água?
....................................................Rolada espuma do equi-
....................................................nócio.
De quase nada significa um abrigo para nós: a vida
..................................................que temos se rói, rói o cal-
..................................................cário ou a madrepérola,
..................................................faz-se de estrume.
Volta-se aos lençóis, ao aroma das loções matinais.
D. Manuel inventou um estilo de pedras como nós la-
vradas e solitárias e unidas.

A um poeta só o rigor se pede, a correcção jamais.
Perguntaram-lhe as horas, e vacila.

Há quem saia sem se despedir, quem apenas ria, nos
..................................................toque no braço, nos deixe
..................................................um afago na nuca.
Há quem quase tristemente nos deseje boa sorte.
Mas a cidade alastra para além destes gestos. Multipli-
................................................ca-se em rails e deflagrações
................................................de rolas. Crispa-se em vaga-
................................................rosa e surda duração.

Mário Cláudio In "Terra Sigilata", &etc, Lisboa, 1980,
pp. 25-26.


.
.

18/10/08





"Tu Voz"

Emboscado en mi escritura
cantas em mi poema.
Rehén de tu dulce voz
petrificada en mi memoria.
Pájaro asido a tu fuga.
Aire tatuado por un ausente.
Reloj que late conmigo
para que nunca despierte.


Alejandra Pizarnik In "La extracción de la piedra
de la locura. Otros poemas.", Ediciones Corregidor -
colección Visor de Poesía, Madrid, 1999.

26/09/08


Nunca soube lançar o pião
como os rapazes no terreiro,
entre os contentores; aprendizes
de ladrões, de proxenetas,

arrumadores. Nunca soube
lançar o pião. Nem puxar-lhe
o cordel entre os dedos
ou içá-lo, rodopiante, na palma

da mão, acima do solo
conspurcado e mudo. Lancei
a minha vida, os meus
anseios. E foi tudo.


Victor Oliveira Mateus In "A Irresistível Voz de Ionatos", Editora Labirinto,
Fafe, 2009, p 20 (Posfácio de Cláudio Neves e texto da contracapa de Olga Savary).

Quando foi o tempo certo que o não vi?
E se o não vi, como poderia ter sido certo;
concordância de sinais nos ondulantes
trilhos que somos? Ou até mesmo tempo?
Como poderia ter sido tempo, essa Duração
do Todo nos fugazes acenos com que nos

vestimos e nas noites de mar revolto -
julgando ser o que não somos - dançamos,
esquecemos, rimos? Quando foi o tempo
certo? Esse inapagável tempo que, apenas
imaginado, te sai da boca em gritos,
em arrastar de cadeiras, em violência

de porta cerrada ante mim aturdido,
sem gota de pensamento nem palavra
que me console? Mas quando foi?
Quando foi esse desacerto certo no
cerco que disseste ter havido? Essa
funesta e fulminante funda sobre mim

atirando, pedra atrás de pedra, palavra
atrás de palavra, em sórdida acusação.
Mas através da janela nem uma aragem
vejo. Apenas o sufoco. Uma asfixia
rude e fera. Pego numa taça de fresco
branco e deixo-a no degrau à tua espera.


Victor Oliveira Mateus In "A Irresistível Voz de Ionatos", Editora Labirinto,
Fafe, 2009, p 29 (Posfácio de Cláudio Neves e texto da contracapa de Olga Savary).

Nunca te pedi que ficasses. Nem que uma qualquer
dádiva fingisses na irremediável mobilidade dos afectos.
Nunca te pedi um qualquer excesso. Não daqueles
que na sua vagueação assumida se tornaram essência
do que essência já não tem, mas dos outros, dos que

me enchem por dentro, quando te encostas à janela
para fumar o último cigarro, quando sorrindo me apontas
o cabriolar dos gatos nos telhados em frente, quando
me olhas sem me conseguir ver: ávido que sou de
permanência no descuidado tumulto com que te fartas.

De mim a mim há um abismo onde nem sempre cabes.
Talvez em certas noites, naquelas em que a solidão aperta
e a dúvida me corrói, até te consiga sentir perto, mas sentir
perto não é ficar. Ficar é coisa que nem à palavra vem de
forma clara e nítida. É onda a trespassar-nos o corpo. Brilho

persistente na lenta preparação do último encontro. Nunca
te pedi que ficasses. Mas ainda acalentei a esperança
que por ti o decidisses. E assim, chegado o instante que
derradeiro sabemos ser, e sem que alguém o visse, e sem
que alguém sequer o suspeitasse, a alma me arrancarias
para que eu forçosamente voltasse em novo re-canto de nós.


Victor Oliveira Mateus In "A Irresistível Voz de Ionatos", Editora Labirinto,
Fafe, 2009, p 32 (Posfácio de Cláudio Neves e texto da contracapa de Olga Savary).

22/09/08

Poetas

"Northumbria's Coastline", foto de Geoff Simpson


Devolveste-me o sem sentido original
das coisas
Devolveste-me as ruas ao natural
as ruas só por si
as ruas estoirando liberdade por todas as frestas
das pedras
as ruas em que dantes pesavas
me oprimias
as ruas que dantes eram tu
tu apenas tu em todas as esquinas
de lado a lado nas paredes
que me estreitavam até gritar
o teu nome

Devolveste-me as ruas livres
descomprometidas
as ruas sem nome sem encontros sem sentido
as ruas que se despem às estrelas
para ninguém
Devolveste-me as árvores
as árvores apenas elas mesmas
no impulso lenhoso dos seus ramos
na sua casca áspera
nas suas casuais flores
para ninguém colher

Devolveste-me o tempo fluindo sem margens
sem fronteiras
as madrugadas espantadas de existirem
as madrugadas sem ninguém à espera

Devolveste-me as noites fruto fechado sobre si
o céu sozinho

As estrelas já não se juntam
para escrever o teu nome
existem
resistem em seu lugar
de olhos muito abertos e brilhantes
sem lágrimas

Devolveste-me os Cafés
cheios de gente que afinal
existe

Devolveste-me o tampo liso das mesas
sua lúcida certeza
de estar só

Devolveste-me as algibeiras sem nada
corajosamente sem nada
só para meter as mãos

Devolveste-me o deslisar dos barcos no rio
sua orgulhosa serenidade
Não mais terás que ver
com barcos e comboios chegando
e partindo

Todos os comboios e barcos partem
e chegam
sem ti
Todos são iguais
e livres
e inúteis

Me encontro
de novo
a sós com as coisas

As mãos sem nada nas algibeiras vazias

me lanço nas ruas com furor
acamarado com sua brutal nudez
sem disfarce

Sabemos que nada temos para trocar
que existimos cada um em seu lugar
sabemos

que apenas nos podemos dar
inteiros
sem paixão
distintos

Ruas paredes pedras
árvores ruas
luas barcos mastros
te devemos
nossa solidão recuperada

Teresa Rita Lopes, Primeiro Poema do Amor Difícil
In"Os dedos os dias as palavras", Porto, Figueirinhas, 1987,
pp 81-83.


( Nota - agradecemos à Profª Teresa Rita Lopes o
ter-nos dado a conhecer alguns poemas deste seu livro.
Gostariamos de chamar a atenção para aquilo a que
podemos chamar a "complexa simplicidade" deste
texto, susceptível de ser apreendida se atendermos
aos jogos de concomitância e/ou de contradição
entre alguns dos seus nós temáticos - Exemplo:
- (o sem) sem sentido original das coisas/liberdade;
- as ruas onde as presenças pesavam/ as ruas livres, descomprometidas;
- a existência (plena dos cafés)/ a solidão; as algibeiras sem nada;
- o saber e a consciência (de nada ter para...)/a abolição da paixão
etc.
Conclusão: um livro a necessitar rápida reedição.)


18/09/08

Natália Correia com Dórdio Guimarães (foto tirada
no "Botequim" no Natal de 1991).

"A Defesa do Poeta"

Senhores juízes sou um poeta
um multipétalo uivo um defeito
e ando com uma camisa de vento
ao contrário do esqueleto.

Sou um vestíbulo do impossível um lápis
de armazenado espanto e por fim
com a paciência dos versos
espero viver dentro de mim.

Sou em código o azul de todos
(curtido couro de cicatrizes)
uma avaria cantante
na maquineta dos felizes.

Senhores banqueiros sois a cidade
o vosso enfarte serei
não há cidade sem o parque
do sono que vos roubei.

Senhores professores que pusestes
a prémio minha rara edição
de raptar-me em crianças que salvo
do incêncio da vossa lição.

Senhores tiranos que do baralho
de em pó volverdes sois os reis
sou um poeta jogo-me aos dados
ganho as paisagens que não vereis.

Senhores heróis até aos dentes
puro exercício de ninguém
minha cobardia é esperar-vos
umas estrofes mais além.

Senhores três quatro cinco e sete
que medo vos pôs por ordem?
que pavor fechou o leque
da vossa diferença enquanto homem?

Senhores juízes que não molhais
a pena na tinta da natureza
não apedrejeis meu pássaro
sem que ele cante minha defesa.

Sou um instantâneo das coisas
apanhadas em delito de paixão
a raiz quadrada da flor
que espalmais em apertos de mão.

Sou uma impudência a mesa posta
de um verso onde o possa escrever.
Ó subalimentados do sonho!
a poesia é para comer.

Natália Correia, In "O Sol nas Noites e o
Luar nos Dias" Vol I, Projornal, s/c, 1993,
pp 443-444.

14/09/08

Poetas


Foto tirada a Malraux em Paris em 1960

"A Condição Humana"

À luz vacilante do crepúsculo,
no Château de Verrières,
André Malraux e Louise Vilmorin
falavam, pausadamente, diante de uma chávena de chá.
Inteligente, subentendida, lúcida,
a conversa era quase uma música,
quando um golpe seco no vidro da janela
- talvez um pássaro ofuscado pelas luzes -
lhe recordou certas noites de Espanha,
o ruído dos motores dos aviões,
as metralhadoras atroando o ar.
Seria em Espanha ou na China?
Um áspero cheiro de húmida vegetação,
clarões, corpos que caem junto de um rio,
estrelas impassíveis na sombra infinita.
Não, não, era na Alsácia, os tanques nazis
a arrastarem-se sobre a erva
e, de súbito, soldados e mais soldados.
Detinham-no, iam fuzilá-lo,
o matraquear final da descarga e depois nada.
Quieta e em silêncio, diante dele,
Louise via o reu rosto descomposto,
aqueles tiques, implacáveis e rápidos,
que desfiguravam as suas feições,
o tremor da sua mão na chávena de chá,
umas gotas de suor na ampla testa.
Não, também não era na Alsácia, eram os seus dois filhos
e o Alfa Romeo a 120 que se estampa
e os corpos despedaçados sobre a estrada.
- "Iam a velocidade excessiva", disse uma testemunha -.
O vazio, um gelado vazio, fez-se por um momento
na sua memória,
olhou para os móveis, para as delicadas chávenas na mesa,
para os olhos de Louise.
Com afectada expressão esboçou um sorriso,
enquanto passava o lenço pela testa.
Levantou-se, com visível esforço
gordo, inchado pelo álcool e a droga,
já não era o jovem guerreiro das fotografias -
serviu-se de um whisky e ao voltar a sentar-se
acariciou, suavemente, a cabeça de Louise.
Escutava-se o leve rumor dos móveis antigos,
lá fora, o vento do outono empurrava as folhas.
Voltou-se para ela, olhou-a outra vez nos olhos,
perguntou-lhe, com voz rouca, talvez sem esperar resposta,
"Que relação há entre um homem
e o mito que esse homem encarna?"
Escutava-se o leve rumor dos móveis antigos;
lá fora, o vento do outono empurrava as folhas.

Juan Luis Panero, In "Poemas", Relógio D'Água,
Lisboa, 2003, pp 43-45 (Trad. Joaquim Manuel
de Magalhães).

13/09/08

Poetas


"Quando ninguém olhava"
.
.
Passava os dias iluminado por uma janela
Esperando os dias seguintes
Escoando memórias inquietas
Esvaziando contornos de feridas
Abertas, sem horas nem promessas
No sossego
Quando ninguém estava a olhar.
.
Custava viver emparedado no teu silêncio
Devassado de ambições e chama
De olhos abertos, adormecidos sem lágrimas
Com as mãos mordidas, em sangue
Presas violentamente na parede.
.
Percorrer a vida no meu rasto
Pisando as minhas pegadas
Respirando os mesmos minutos
Sem trabalhos de monta
Que tudo o mais daria muito trabalho
Como falar
Como sonhar
Como inventar
Como vivermos com pressa de viver.
.
Quando ninguém olhava
Deixei de te ver
Respirei os meus minutos sozinho
Iluminado por uma janela
À beira do mundo, começando outra vez.
.
.
Daniel Costa-Lourenço, In "Furor das Noites Cheias",
Edições EC, s/cidade, 2008 (?), pp 69-70.

08/09/08

Poetas

"Corp Dévoilé", foto de Julienne Rose


Engalanada con las joyas de Subad
y con el manto púrpura, me presentaré a ti
para que lentamente tus manos me despojen.
Liberarás primero los dorados ramajes
que cercan el cabello y tus yemas las crenchas
surcarán, posándose, suaves, en los lóbulos
por desasir los aros. Del oído
enfilarán a la garganta
tejiéndose en las sartas de fuego y lapislázuli,
que hacia el pecho conducen.
Y cuando altivo el manto se desprenda
y revele los hombros satinados,
por un lino muy leve deslizarás los dedos
hasta dejar desnudo el rosicler y el nácar.
Y ya con impaciencia asentarás tu estirpe
sellando con tu lacre el rizado azabache.

Clara Janés, In "Cresciente Fértil"

(Tradução de Vergílio Alberto Vieira:

"Fragmento"

Ornada com folhas de Subad
e com o manto de púrpura,
comparecerei diante de ti
para que tuas mãos lentamente me indiciem.
Libertarás primeiro os dourados raminhos
que cercam o cabelo
e teu âmago hão-de as tranças
sulcar, expondo-se, leves, nos lóbulos
os brincos por abrir. Do ouvido
atravessarão a garganta
cruzadas por contas de fogo e lazúli
o acariciado seio.
E quando do alto se desprender o manto
e o macio ombro se mostrar,
o inefável linho atrairá os dedos
até intacto ficar o rosicler e o nácar.
E já inquieto tua estirpe descobrirás
fixando com teu lacre o anelado azeviche.)


Nota - Poema retirado da Revista "Hífen" nº 9
de Setembro de 1995, dedicada à poesia hispânica.

07/09/08



         " Tragédia "

Foi para a escola e aprendeu a ler
e as quatro operações, de cor e salteado.
Era um menino triste:
nunca brincou no largo.
Depois, foi para a loja e pôs a uso
aquilo que aprendeu
- vagaroso e sério,
sem um engano,
sem um sorriso.
Depois, o pai morreu
como estava previsto.
E o Senhor António
(tão novinho e já era "o Senhor António"!...)
ficou dono da loja e chefe da família...
Envelheceu, casou, teve meninos,
tudo como quem soma ou faz multiplicação!...
E quando o mais velhinho
já sabia contar, ler, escrever,
o Senhor António deu balanço à vida:
tinha setenta anos, um nome respeitado...
- que mais podia querer?
Por isso,
num meio-dia de Verão,
sentiu-se mal.
Decentemente abriu os braços
e disse: - Vou morrer.
E morreu!, morreu de congestão!...


Manuel da Fonseca, In "Obra Poética",
Ed. Caminho, Lisboa, 1984, pp 120-121.

04/09/08

Poetas


" A Madre da Casa da Avó" (Excerto)
.
.
havia um rasto de oliveiras
no manto estonteante
campo aberto
jorrado torrado a eito
forro de cortiça e azeitonas
padrão de oiros
campo pão
esbugalhado nos olhos
de bestas, mulas morenas
lentas.
cheiro a chão.
campo maior
do pão.
.
partiam-nos talhadas de sabor
ternuras doces verdes e vermelhas
que secavan no papel pelo ano
.
à madre da casa da avó
agarravam-se as coisas da memória:
dizer-te desse cheiro que havia
um rasto de oliveiras
e restolho
manto
estonteante manto
campo jorrado, torrado a eito
forro de cortiças e papoilas
pão esbugalhado nos punhos
de bestas
mulos à jorna
cheiro a fome do pão.
e a madre
castanha
suspira
eterna
impotente
pelos choros que não mais
- febres de incansável
pouca idade
birras de sestas enganadas
a inventar monstros
príncipes
rostos
formas aflitas nas gretas da parede
branco eterno, antigo
resguardo do abismo
pela madre,
castanha muito
madeira da memória dessa casa
à mesa
partiam-nos talhadas
barcas guardoras da magia
da família
ternuras doces
vermelhas, verdes
sementes secas
na varanda ou no sobrado
que apuravam no papel
ano adentro
até à hora de provar
a melancia
brinde da escola certinha
(lindas meninas!)
merecida
-Estado Novo
meninas lindas-
.
.
... ... ... ...
.
Maria Toscano, In "A madre da casa da avó - os nomes
infinitos do ser", Ed. Pé de Página, Coimbra, 2002, p 55.
.
.
(Nota - Este post só foi possível graças à amizade e à solidariedade
da poeta nele referida, no entanto dada a extensão do poema é-nos
completamente impossível postar, num blogue com estas características,
o texto na integra, contudo não queriamos deixar de mostrar uma
poesia que, quanto a nós, articula de forma primorosa a célebre questão
do quotidiano com todo um mundo imagético, muitas vezes inexistente
em poéticas que a si se chamam destes epítetos. Aqui o quotidiano é o
espaço dos afectos, da memória, de um certo "olhar socio-económico"
e até político - veja-se a ironia do final do excerto -, estamos a léguas
do frio quotidiano de muitas poesias.
Este post será imediatamente retirado se a Maria Toscano, ou alguém
em seu nome, nos disser que a supressão de texto atraiçoou o espírito
do poema, pois a nossa intenção era precisamente o contrário: revelar
uma poesia que merece ser mostrada.)

01/09/08

Poetas

Eunice Arruda (foto de Julho de 2008)



"MOMENTO - I "


Estou deitada em meu corpo
A vida rumoreja
recua como um mar
E o sangue circula sem saída


Eunice Arruda, In "Os Momentos", S.P. Nobel/
Secretaria de Estado da Cultura, 1981.

Poetas

"Consequência"

Em silêncio vimos o sofrimento

rio escuro
se alastrando
alagando a casa

Em silêncio respiramos

sob escombros
o peso
forçando os ombros

Metade do que éramos viveu

Eunice Arruda


(Nota - estes posts só foram possíveis graças à gentileza
e à solidariedade da poeta aqui referida.)

29/08/08




Ainda existem as ruas onde por acaso
nos encontrámos? Tantos dias correram
num ano, viam-me em dias de mais desejo
apressar os passos, olhar o relógio, pôr
falhando os discos nas capas. Parecia
ter sido só uma despedida de um dia
para o outro, agora se escrevo é porque
és apenas uma imagem da memória, pouco
faltará para que guarde de ti um risco,
um embaraço. E sempre chegarei a tactear
o rosto, fingir que lembro pequenos sinais,
as poucas palavras necessárias para eu
aceitar, duas vezes o meu corpo esteve
com o teu, muitas mais sem saberes.
Na volta de uma esquina não reparo,
tropeço, encontro, o último sorriso
começa a nascer.


Helder Moura Pereira, In"De Novo as Sombras e as Calmas -
poesia 1976/1990", Contexto Editora, 1990, p 159.

27/08/08

Poetas

Foto de Tim Mantoani com Miles Alderidge segurando
uma das suas fotos mais emblemáticas, que Alderidge tirou
em Paris para a semana santa em Córdova.





"O Anjo do Poema"



Dentro da mortalha desta casa,
nesta noite erma com tanta solidão,
ao olhar sem saudade o que partiu de minha vida
o que não pôde ser,
esta vasta ruína do passado,
também sem esperança
no que virá ainda flagelar-me,
só um bem é possível: a aparição do anjo,
seus olhos vivos, não sei de que cor, mas de fogo,
a paralisação perante o rosto formosíssimo.
Depois ouvir, saindo do silêncio e em tanta solidão,
sua voz sem tradução, que é só um fiel
entendmento sem palavras.
E o anjo faz, fechando-se em minhas pálpebras e
abrigado nelas, sua derradeira aparição:
com sua espada de fogo expulsa o mundo hostil,
que gira fora, às escuras.
E não há Deus para ele nem para mim.





Francisco Brines, In "A Última Costa", Assírio
& Alvim (Trad. José Bento), p 33.

23/08/08




      "Margem Sul"


Não quero libertar-me
da minha história, dos grandes navios
que ajudei a reparar, pintar, soldar,
equilibrado como um hábil trapezista
a grandes alturas. Exilado
do cais, hoje navego
na luz do fim da tarde. As minhas mãos
voam na perícia que me resta
jogando os trunfos
que verdadeiramente nunca tive.


Inês Lourenço, In "A Enganosa Respiração da Manhã",
Edições Asa, Porto, 2002, p 33.

21/08/08

Poetas


.
.


"Oculta Lágrima"

Mesmo que retornases a pisar
as ervas do caminho,
mesmo que as tuas mãos anunciassem
em concha água das fontes,
mesmo que em desatino
os sons da tua voz
como outrora se ouvissem perto ou longe
e mesmo que os teus olhos
languidamente para os meus olhassem -
só poderia responder-te agora
com uma oculta lágrima
que não foi derramada.

António Salvado, In "Essa Estória", Portugália Editora,
Lisboa, 2008, p 89.

17/08/08

Poetas

"Progresso", foto de Nuno Fernandes (2008)


"Prometeu acorrentado"


Pelo homem, pus minha mão no fogo.
Me queimei.
Agora só me cabe apelar:
- Livrai-me dos abutres, ó Zeus!


Flávio Moreira da Costa, In "Malvadeza Durão
e outros contos", AGIR Editora, Rio de Janeiro, p 59.

Poetas

"Crepúsculo dos deuses"

1

Que teu coração enterneça,
poluído homem urbano:
Kaváfis não deu um tiro
na cabeça: escreveu um poema.
Já leu?

2

Que teu coração enterneça,
homem urbano/poluído:
Cesare Pavese terminou
de escrever Ofício de viver
e deu um tiro no ouvido.

3

Nelson Cavaquinho bebeu demais
- um porre não lírico
mas homérico. Perdeu
seu cavaquinho.
Ficou sem sobrenome.

Que teu coração enterneça.


Flávio Moreira da Costa, In "Malvadeza Durão
e outros contos", AGIR Editora, Rio de Janeiro, p 65.

11/08/08




         " SONETO "


Amor desta tarde que arrefeceu
as mãos e os olhos que te dei;
amor exacto, vivo, desenhado
a fogo, onde eu próprio me queimei;

amor que me destrói e destruiu
a fria arquitectura desta tarde
- só a ti canto, que nem eu já sei
outra forma de ser e de encontrar-me.

Só a ti canto, que não há razão
para que o frio que me queima os olhos
me trespasse e me suba ao coração;

só a ti canto, que não há desastre
donde não possa ainda erguer-me
para encontrar de novo a tua face.


Eugénio de Andrade, In "Antologia (1940-1961)",
Ed. Delfos, pgs. 95/6.

07/08/08




Em qualquer momento, no começo e no fim,
mesmo na medida de toda a vida - falhos de toda a pena,
permanecemos sem amanhã nem princípio,
esbatidos na idade e na distância, saqueados na sua mentira,
apenas acumulando areia para o fundo de um recreio
a simular um amuleto contra o regresso impossível.
Não temos trégua - não podemos voltar - e afastamo-nos - sem
ruído - lá para onde de longe chamamos, no ar rarefeito
- figuras resumidas a uma branca poeira informe,
em quantas inumeráveis semelhanças com a morte.
Pressentida ruína, a do íntimo declínio disto tudo,
demais cientes na incerteza como o sinal exposto da memória,
resina que nela se abate à frente dos olhos, que
esmaga cada braçada do tempo ao seu embuste
e nos recusa a menor separação do abandono -
que por nada existimos - e só acenamos - acenamos -
senão para crer no que julgamos não ter acontecido,
senão a entender a justa aceitação da nossa vida.

 
Rui Coias, poema 7 de "A Ordem do Mundo",
Ed. Quasi, 2005, p 15.

05/08/08

Da esquerda para a direita: Marco Lucchesi, António Ramos Rosa
e Victor Oliveira Mateus (foto de Julho de 2008).



Do rosto não
sabemos mais
que o véu

do caçador não
mais que a caça

é madrugada
e assim tudo

descansa em toda a parte


Marco Lucchesi, In "Sphera", Editora Record,
São Paulo/Rio de Janeiro, 2003, p 91.
"A sós, em seu tormento"


Pouco
abaixo
do sono
de Deus

cai a pele
das horas

e a tarde
ensolarada

livre
de papoulas

move

as rodas
do tempo

olhos

(entretanto)

medem
o não visível
rosto

desperto
onde repousa

a sós em
seu tormento

de todos
esquecido

destino
universal

o príncipe
do nada

Marco Lucchesi, In "Erwartungslicht",
Ed. Leonardo Verlag, Curitiba/Berlim, 2003.

27/07/08

Poetas

"Carcavelos", foto de Gérard Castello Lopes (1956)

Vê amor, como o belo entra na nossa vida e parte
Vê como se circunda também ele de corpos belos
e também partem.

As coisas que nos causam pena serão ditas doutra forma, amor.
Não se tratará de nenhuma espécie de retrocesso do nosso
corpo na linguagem,
mas talvez a suprema adivinha do que será o nosso corpo
futuramente,
quando ele se encostar e se aquecer definitivamente na
linguagem.
Deliramos hoje nos nossos sonhos com as coisas que serão
futuramente perfeitas -
as partes de nós que arderão no fogo ancião de todos os dias,
para se tornarem,
pela luxúria e pelo descuido das cinzas,
brancas, absolutas, meu amor.


Eduarda Tavares, In "Sono Derramado", Ed. Caminho,
1992, p 19.

Poetas


"Monologue pour Cassandre"

C'est moi, Cassandre.
Et voici ma cité recouverte de braises.
Et voici mon bâton, mes rubans de prophète.
Et voici ma tête pleine d'incertitudes.

C'est vrai, je triomphe.
Le feu de ma raison lèche la voûte céleste.
Seuls les prophètes que personne ne croit
jouissent de tels spectacles;
seuls ceux qui s'y sont assez mal pris
pour que tout s'accomplisse aussi rapidement
comme s'ils n'avaient pas existé.

Je me souviens maintenant, très distinctement
de ceux qui, devant moi, arrêtaient de parler.
Rires qui s'étouffaient.
Mains qui se dénouaient.
Enfants qui couraient vers leurs mères.
Je n'ai même pas connu leurs noms si périssables.
Et cette chanson sur la petite feuille verte
personne ne l'achevait quand j'étais là.

Je les aimais.
Mais les aimais de haut.
Bien plus haut que la vie.
De l'avenir. Où il fait toujours vide,
d'où rien n'est plus facile qu'apercevoir la mort.
Je regrette maintenant que ma voix fût si dure.
Regardez-vous vous-mêmes depuis les étoiles, disais-je.
Regardez-vous vous mêmes depuis les étoiles.
Ils m'entendaient, et baissaient les yeux.

Dans la vie ils vivaient.
Portés par le grand vent.
Déterminés,
dès leur naissance, dans ces corps migratoires.
Mais il y avait en eux comme un espoir humide,
une flamme nourrie de son propre grésillement.
Ils savaient mieux que moi ce que c'est qu'un instant,
un seul au moins, unique, n'importe lequel - Avant -

J'avais raison.
Seulement voilá, il n'en résulte rien.
Et voici ma chemise barbouillée par le feu.
Et voici ma quincaillerie de prophétesse.
Et voici mon visage tordu.
Visage qui n'a pas su qu'il pouvait être beau.

Wislawa Szymborska, do livro "Cent blagues"
(Sto pociech/1967), In "De la mort sans exagérer",
Poésie Fayard, 1996, p.37/8. (Tradução do polaco
para o francês por Piotr Kaminski)
" O Pescador"


Há vício no meu olhar fixo
basta lançar a linha e logo serena
em mim o desassossego
os olhos repousam no flutuador, mas é mais
que repousar, é como se finalmente
estivesse livre para não sair do sítio,
e assim o meu olhar fica inerte - não espero
que o peixe morda - fixo
o momento. Não preciso de nada não preciso
de olhar. Concentro-me nas rugas à superfície
não me esforço em penetrar até ao fundo.
Indiferente ao que possa aparecer, desaparecer
por cima ou por baixo de mim, indiferente
ao que foi e indiferente ao que está para vir.
As cores lisas a brilhar à tona da água
já são acontecimentos a mais
e vejam, eis o primeiro círculo
de algo que caiu na água ao longe.
Nada melhor do que não fazer nada,
do que não me mexer. Até um mínimo
erguer de olhos perturba irremediavelmente a ordem
e faz acontecer, faz acontecer.

Judith Herzberg, do livro "Botshol" (1981), In
"O que resta do dia", Ed. Cavalo de Ferro, p 125.

26/07/08

         " Frequência "


O teu número de telefone martela-me na cabeça
um ressoar ligeiramente agitado. Está em tudo
o que faço, impõe-se enquanto leio
enfia-se por baixo das palavras enquanto
escrevo.
E se o deixar um momento à solta
corre então para o telefone e liga
para que a tua casa vazia ressoe
um som que ninguém ouve. Talvez
uma chávena vibre com ele se o tom
atingir a sua amplitude.
Quando muito estala uma jarra.

Judith Herzberg, do livro "Botshol" (1981) In
"O que resta do dia", Ed. Cavalo de Ferro, p 119.

24/07/08


Graça Pires e Victor Oliveira Mateus: fotos tiradas aquando do lançamento do livro "não sabia
que a noite podia incendiar-se nos meus olhos" de autoria de Graça Pires (Livraria Buchholz,
 Maio, 2007).



"Foram os olhos. Foram os olhos dele, quando pousaram, devagar,
sobre os meus olhos, que me trouxeram esta sede até esse momento
apenas pressentida. Foram os olhos dele, tão acesos nos meus, que
encheram os meus olhos de estrelas e de sonhos e de lágrimas e de
pássaros errantes. E juro que pensei: não me importava de ficar cega
de tanto o olhar, porque a imprevisível cor de todas as madrugadas
ficará, para sempre, intacta, no meu peito. Desde então, os meus
olhos atraem a nitidez da noite e as aves nocturnas deslizam no meu
corpo, para lamber a lua escondida nos meus lábios. Cerro as pálpebras
à inquietação da manhã. Não procuro razões para a súbita armadilha
que foi o seu olhar. A sua respiração perto da minha era uma espécie
de afago. Tantas vezes me apeteceu dizer-lhe: aceita o vazio das mãos
que te estendi e guarda dentro delas teus desejos. Tantas vezes quis
falar-lhe do meu amor, como de barcos que chegam e partem de algum
lugar onde eu gostaria de ter nascido. Tantas vezes escrevi o nome
dele em todas as paredes imaginadas. E se ele me dissesse onde era
o lugar da sua sede, eu estaria lá para saciar com ele a minha sede"

Carta 1, In "não sabia que a noite podia incendiar-se nos meus olhos"
de Graça Pires.