"Le cantique éternel chanté dès l'exil"
.
Ton épouse exilée, sur la rive étrangère
Peut chanter de l'Amour le cantique éternel
Puisque, mon Doux Jésus, tu daignes sur la terre
Du feu de ton Amour l'embraser comme au Ciel.
.
Mon Bien-Aimé, Beauté suprême
A moi tu te donnes toi-même
Mais en retour
Jésus, je t'aime
Et ma vie n'est qu'un seul acte d'amour!
.
Oubliant ma grand misère
Tu viens habiter en mon coeur.
Mon faible Amour, ah quel mystère!
Suffit pour t'enchaîner, Seigneur.
.
Mon Bien-Aimé etc...
.
Amour qui m'enflamme
Pénètre mon âme
Viens, je te réclame,
Viens, consume-moi.
.
Ton ardeur me presse
Et je veux sans cesse
Divine fournaise
M'abîmer en toi.
.
Seigneur, la souffrance
Devient jouissance
Quand l'âme s'élance
Vers toi sans retour.
.
.
Thérèse Martin, de Lisieux in " O Alto Voo da Cotovia", Relógio D'Água Editores,
Lisboa, 1999, p 186.
.