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24/09/12

"(...) la derrota que no pese/ y por todo el horizonte velas extendidas "


    " Se Quisiera "

abrir los ojos cada mañana   seguir
como una gota el océano   como una hoja
la rama del árbol   se quisiera
las sombras como llamas
que se balanceen y cedan ante el peso del tiempo
se quisiera las herbas menos frágiles
el oleaje menos fuerte cuando el corazón voltee
se quisiera las estrellas que se inclinen
en medio del negro intenso   se quisiera la tierra
hermosa como un alba   como el átomo más pequeño
que la habita   se quisiera la esperanza
todavia posible en nuestras manos   sueños
sueños para toda una vida   y la historia del mundo
recomenzando en la luz   justo
esta luz de naciente mañana
se quisiera el camino como un soplo
las campanas por la alegría del alma
se quisiera la tormenta perdida   la derrota que no pese
y por todo el horizonte velas extendidas

  Dorion, Hélène. Revista de Letras Bora Nº 2. Málaga: Agosto 2012, p 23 ( Traducción del francés: José María Lopera ).

Nota - a) a poesia de Hélène Dorion constava já da lista de autores deste blogue; b) o facto de eu ter publicado na Bora Nº 2 trouxe-me também a enorme satisfação de ter ombreado com grandes poetas como é aqui o caso da canadiana Hélène Dorion.
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16/08/10

"tu rêves, mais l'aube tarde encore/ à soufler sur les ruines, "


Tu rêves de villes que le temps
n'aura pas érodées, de forêts
qui dessinent des chemins vastes,
.
tu rêves, et sur la mer
les mâts des navires
rongent les pierres blanches,
la houle grignote le rivage,
.
tu rêves, mais l'aube tarde encore
à souffler sur les ruines,
les ombres se fracassent
contre la chair des maisons,
ébranlent la charpente fragile
des fenêtres par lesquelles tu vois
un peu d'espoir, crois-tu,
.
et comme lentement s'édifie un poème,
à l'intérieur de toi,
tu recueilles un à un ces lieux,
ces visages, tu touches à l'amour,
à tout ce qui peut encore être vrai
et beau, comme une promesse.
.
La Terre, à peine visible
- l'aurions-nous oubliée -
par le hublot des heures
sait-elle encore te rappeler
que tu n'es jamais
au-dessus de ce monde
qui avance maintenant
avec ses cassures
irréparables, - jamais tu ne seras
au-delà des vagues qui effacent
les pas humains, la beauté simple
des choses, et tu voudrais,
en cet instant où la Terre se retourne,
entendre souffler un vent oblique,
toucher du bout de ton âme
la peau fragile du temps, voir,
voir enfin s'ouvrir les ombres que l'on porte,
et comme un coeur, et comme un visage,
le monde reposer dans la paume de l'aube.
.
Hélène Dorion in "Le Hublot des Heures", Éditions de la Différence, Paris, 2008, pp 76 - 77.
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