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tu dis
je viens
je dis
je pars
te voir
tu viens
la carte de l' oeil
en point de mire
je vois
des lacs sur des prés
des cygnes sur des lacs
le train dans ton coeur
t' emporte
et m' entraîne
un carré de gazon se détache sur le gravier
tu aimes être éparpillé comme des cailloux tu dis
et moi je me souviens de matins
où je ne te connaissais pas encore
Janzyk, Véronique. Trois poètes belges. Neuilly-lès-Dijon: Éditions du Murmure, 2010, p 39.
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06/06/12
" Tu viens de lui promettre de tout quitter, mais/ il est trop tard. "
Elle, depuis trente ans. Toujours de l'affection pour elle. On ne divorce
pas quand on a encore de l'affection. L'autre, trente ans de moins
que toi. Ta maîtresse depuis trois ans. Tu n'as pas vu le temps
passer. Elle oui. Tu viens de lui promettre de tout quitter, mais
il est trop tard. Elle dit que ça lui est tombé dessus comme ça
vous est tombé dessus. Elle en a rencontré un autre. L'amour
déjà s'était évaporé de dessus vos épaules. Vous aviez réservé des
billets por l'Inde. Tu avais claironné à tes amis ton besoin d'une
retraite, d'une solitude loin de tout. Tu as bien dû y aller. Et
elle t'a accompagné. Vous ne vous êtes pas touchés. Vous avez
dormi dans deux chambres, parfois dans la même, sur des lits
contigus. Tu as fait l'Inde le désir au ventre. Ce fut à couper au
couteau. Tu pleures en le racontant. Tu me demandes comment
la terre tourne. La terre tourne. Les gens tiennent dessus. C'est
incroyable. Comment fait-on? Je partage avec toi le mystère
de la terre qui tourne. C'est quand même incroyable. Oui, c'est
merveilleux. Tu essuies tes larmes. Tu dis Je ne sais pas pourquoi
mais j'ai l'impression de mieux comprendre les Indiens.
Oh mon ami.
Janzyk, Véronique. Trois poètes belges. Neuilly-lès-Dijon: Éditions de Murmure, 2010, p 37.
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