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15/10/09



"Ainsi qu'un petit café, tel est l'amour"


Ainsi qu'un petit café
dans la rue des étrangers,
tel est l'amour... il reçoit tout le monde.
Ainsi qu'un café bondé ou déserté
selon la méteo.
La pluie tombe, les clients son plus nombreux.
Le ciel s'adoucit, les voici moins nombreux
qui s'ennuient...
Je suis là, ô étrangère, assis dans mon coin.
(De quelle couleur sont tes yeux?
Quel est ton nom?
Comment t'appeler quand tu passes près de moi,
assis à t'attendre?)
Comment t'appeler quand tu passes près de moi,
assis à t'attendre?)
Un petit café que l'amour.
Je commande deux verres
de vin et je bois à ma santé et à la tienne.
J'ai emporté
deux chapeux et un parapluie. Il pleut.
Il pleut plus fort que jamais
et tu n'entres pas.
Finalement je me dis: Celle que j'attendais
m'a peut-être attendu... ou attendu
un autre homme. Elle nous a attendu
et ne l'a pas,
ne m'a pas, reconnu.
Et elle disait: Je suis là, à t'attendre.
(De quelle couleur sont tes yeux?
Quel vin aimes-tu?
Quel est ton nom? Comment t'appeler
quand tu passes près de moi?)

Ainsi qu'un petit café, tel est l'amour...

Mahmoud Darwich In "Comme des fleurs d'amandier ou plus loin", Actes Sud,
Paris, 2007, pp 59 - 60 ( Tradução do árabe - Palestina - para o francês de Elias Sanbar).
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14/10/09


         "Il y a une noce"
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Il y a une noce à deux maisons de la nôtre,
ne fermez pas les portes...
ne nous interdisez pas ce besoin
incongru de joie.
Le printemps ne se sent pas obligé
de pleurer chaque fois qu'une rose se fane.
Et quand, malade, le rossignol devient muet,
il cède au canari
sa part de chant et quand une étoile tombe,
aucun mal n'atteint le ciel...
Il y a une noce,
ne fermez pas la porte au nez de cet air
chargé de gingembre et des prunes
de la mariée
qui mûrit maintenant.
(Elle pleure et rit comme l'eau.
Pas de blessure dans l'eau. Pas de trace
d'un sang répandu dans la nuit.)
L'on dit: L'amour est fort comme la mort!
Je dis: Mais notre appétit de vie est plus fort
que l'amour et la mort,
même si nous ne pouvons le prouver.
Mettons un terme à nos rites funéraires
pour nous associer
au chant de nos voisins,
la vie est évidente... et réelle comme la poussière!
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Mahmoud Darwich In "Comme des fleurs d'amandier ou plus loin", Actes Sud,
Paris, 2007, pp 31-32 ( Tradução do árabe - Palestina- para francês de Elias Sanbar).
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